De la perdition à la gloire

 

Dieu nous a tant aimés...

 

1     L’HOMME.

1.1      L’image de Dieu.

1.2      La chute, la mort, le jugement.

2     LA VICTIME EXPIATOIRE.

2.1      L’Agneau de Dieu.

2.2      La croix.

2.3      L’expiation.

2.4      L’oeuvre accomplie.

3     LE SALUT PAR LA FOI.

3.1      La grâce offerte.

3.2      La foi qui reçoit le don offert.

4     LA VIE ÉTERNELLE.

4.1      Une vie nouvelle.

4.2      Né de nouveau.

5     LA FAVEUR DE DIEU : JUSTIFIÉ, ENFANT BIEN-AIMÉ.

6     L’ESPRIT DANS LE CROYANT.

6.1      L’esprit d’adoption.

6.2      Le lien.

6.3      L’onction.

6.4      Le sceau.

6.5      Les arrhes.

6.6      La sanctification.

6.7      La puissance.

7     L’INTERCESSION DE CHRIST.

7.1      Le Sacrificateur.

7.2      L’Avocat.

8     LE SALUT FINAL.

 

 

Les pages qui suivent tendent seulement à souligner les grands traits de l’amour de Dieu envers l’homme, tels que nous les révèle la Bible.

 

La Bible, appelée aussi «les Saintes Écritures» est la «Parole de Dieu» , la révélation de ses pensées. C’est à elle seule que nous devons nous référer pour connaître Dieu et nous connaître nous-mêmes, pour discerner notre condition présente et savoir quel sera notre avenir éternel. Nous ne pouvons que vous engager instamment à lire la Bible pour vous-même en demandant à Dieu de bénir cette lecture pour votre âme.

 

La Bible se compose

 

— de l’Ancien Testament, divisé en 39 parties, ou livres.

 

— du Nouveau Testament, divisé en 27 livres (4 évangiles, les Actes des Apôtres, 21 épîtres, l’Apocalypse).

 

Pour faciliter les citations et les recherches, les livres ont été divisés en chapitres, subdivisés eux-mêmes en versets.

 

Les citations que l’on trouvera dans ce traité sont toutes tirées de la Bible et accompagnées de leur référence : livre, chapitre, verset. Par exemple, 1 Jean 1:7 signifie : première épître de Jean, chapitre 1, verset 7.

 

1                    L’HOMME.

1.1   L’image de Dieu.

Nous différons de toutes les créatures vivantes qui nous entourent sur la terre en ce que nous avons affaire, de façon plus ou moins consciente, avec Dieu. Tel est le caractère distinctif de l’homme. Le Dieu créateur de toutes choses l’a fait à son image. Il ne s’est pas borné à l’appeler à l’existence par sa parole toute-puissante, mais il l’a formé et a soufflé en lui une «respiration de vie». Il en a fait un être privilégié, en relation avec Lui, et il lui a donné la domination sur toute autre créature.

 

L’étincelle de vie a été placée en nous par le souffle de Dieu : elle ne peut pas s’éteindre. «L’homme devint une âme vivante» . Si notre corps doit retourner à la poussière, notre âme, la partie immatérielle de notre être, est indestructible. Ce qui nous élève au-dessus de tout le monde animal ce n’est pas seulement notre intelligence et notre langage, mais ce sentiment d’une survivance au delà de la mort et cette aspiration vers la déité qui se retrouvent jusque chez les peuplades les plus primitives.

 

Dieu, qui avait des pensées éternelles de grâce envers l’homme, s’est plu de tout temps à se révéler à lui et l’a fait de façons multiples et diverses : Il a conversé directement avec lui dans les premiers âges de l’humanité ; Il lui a donné dans les choses créées un témoignage constant lui permettant de discerner par le moyen de l’intelligence sa puissance éternelle et sa divinité ; Il a enfin fait consigner par écrit, par de saints hommes poussés par l’Esprit Saint, ses déclarations successives ; et maintenant le recueil complet de ces communications, qui constitue la Sainte Bible, est la source sûre à laquelle nous pouvons puiser pour connaître la pensée de Dieu. La Bible tout entière, et la Bible seule, a pour nous cette autorité indiscutable de la PAROLE DE DIEU. C’est à elle seule que nous avons à recourir pour être éclairés sur nos rapports avec Dieu.

 

1.2   La chute, la mort, le jugement.

La créature ne peut être que dans une relation de dépendance vis-à-vis de son créateur. La Bible nous rapporte comment Dieu n’a imposé au premier homme qu’une seule interdiction : placé dans un jardin de délices, Eden, Adam disposait librement de toutes choses sauf du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal dont il ne devait pas manger sous peine de mort. Cédant aux suggestions de Satan, il a enfreint la défense et a ainsi introduit le péché dans le monde (Genèse 3).

 

Cette désobéissance était un mépris de la parole de Dieu, un défi à son autorité. Dieu n’a pu que mettre à exécution sa juste sentence. Avec le péché, la mort qui en est le salaire entrait dans le monde, et après Adam elle a passé à tous ses descendants, car tous ont péché (Romains 5:12 à 14). Il y a en tout homme la tendance profonde à agir contrairement à la volonté de Dieu : c’est «le péché», source cachée de tous «les péchés», actes, paroles, sentiments, enfreignant la volonté divine.

 

De toute sa conduite l’homme doit rendre compte à Dieu (Romains 14:12). La faculté nouvelle, acquise par désobéissance, a fait de lui un être responsable sachant discerner le bien et le mal, mais incapable de pratiquer le bien et de s’abstenir du mal. Sa nature même, héritée d’Adam, et que la Bible appelle «la chair», ne peut pas se soumettre à la loi de Dieu (Romains 8:7).

 

Or la mort, à laquelle l’homme, parce qu’il est pécheur, est justement assujetti, n’est pas le règlement de compte définitif. «Il est réservé aux hommes de mourir une fois, — et après cela le jugement», déclare solennellement la Parole de Dieu (Hébreux 9:27).

 

Mourir dans ses péchés (Jean 8:24), comparaître en jugement devant Dieu, chargé de ses péchés, quelle effrayante perspective ! C’est ce qui donne à la mort son caractère si redoutable et en fait «le roi des terreurs» (Job 18:14). L’homme, saisi d’épouvante, cherche à se persuader qu’il n’y a pas de Dieu, qu’il n’y a que le néant après la mort ; et Satan, toujours trompeur, ancre la pauvre créature dans ses pensées d’incrédulité.

 

Mais les négations de l’homme n’entament en rien la vérité de Dieu. Et la Bible dépeint à l’avance la scène de ce jugement :

 

«Et je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus, de devant la face duquel la terre s’enfuit et le ciel ; et il ne fut pas trouvé de lieu pour eux. Et je vis les morts, les grands et les petits, se tenant devant le trône ; et des livres furent ouverts ; et un autre livre fut ouvert qui est celui de la vie. Et les morts furent jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les livres, selon leurs oeuvres. Et la mer rendit les morts qui étaient en elle ; et la mort et le hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et ils furent jugés chacun selon leurs oeuvres. Et la mort et le hadès furent jetés dans l’étang de feu ; c’est ici la seconde mort, l’étang de feu. Et si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu» (Apocalypse 20:11 à 15).

 

Est-ce vers cette terrible échéance que vous vous acheminez, cher lecteur ?

 

N’y a-t-il aucun moyen d’échapper ? N’est-il pas question d’un livre de vie ? Qui peut avoir son nom écrit dans ce registre de salut ? Assurément ceux-là seuls qui n’ont à répondre d’aucun péché. Mais la Bible déclare inexorablement :

 

«II n’y a point de juste, non pas même un seul» ; «il n’y a pas de différence, car tous ont péché» (Romains 3:10, 22, 23).

 

Et le témoignage de notre conscience vient faire écho aux déclarations divines. Nous cherchons à minimiser nos fautes, à nous trouver des excuses, à établir à notre avantage un parallèle avec plus coupable que nous. En vain : ce n’est pas à un jugement d’homme que nous avons affaire ; c’est à la justice absolue de Dieu. Nous sommes infiniment loin d’y répondre ; nous sommes donc perdus, sans ressource en nous-mêmes ; nous ne méritons qu’une éternité de malheur loin de Dieu.

2                    LA VICTIME EXPIATOIRE.

2.1   L’Agneau de Dieu.

Mais ce livre de vie, où il faudrait être inscrit pour échapper à la condamnation, porte dans un autre passage de l’Apocalypse (13:8) ce nom significatif : «le livre de vie de l’Agneau immolé». Le détenteur du livre de vie c’est l’Agneau de Dieu, qui a été immolé, qui est passé par la mort comme sainte victime à notre place, pour payer le salaire de notre péché ; c’est le Christ «manifesté», nous est-il dit, «pour l’abolition du péché par son sacrifice» (Hébreux 9:26). Voyons cela de plus près :

 

Dieu qui est saint ne peut passer par dessus le péché sans le punir ; «Il ne tient nullement le coupable pour innocent». Mais ce même Dieu est le Dieu d’amour, «miséricordieux et faisant grâce» (Exode 34:7, 6), et il a «trouvé une propitiation» (Job 33:24), c’est à dire un moyen pour être propice au pécheur tout en exécutant le jugement sur son péché.

 

Où l’a-t-il trouvée ? Certainement pas parmi les hommes : «Un homme ne pourra en aucune manière racheter son frère, ni donner à Dieu sa rançon» (Psaume 49:7). Aucune ressource dans ces êtres tous pécheurs, ayant à répondre, chacun pour soi-même, d’une terrible culpabilité.

 

Alors ce Dieu qui est amour «a envoyé son Fils unique dans le monde... pour être la propitiation pour nos péchés» (1 Jean 4:8 à 10). Amour incompréhensible, grâce insondable : le Fils bien-aimé du Père, l’objet de ses délices éternelles, était l’Agneau, la victime pour le péché, «sans défaut et sans tâche, préconnu dès avant la fondation du monde» (1 Pierre 1:19). Il était dès l’éternité la ressource de Dieu pour la misère de l’homme. Et au moment convenable Dieu l’a envoyé ; et lui-même, en plein accord avec le Père, s’est présenté : «Voici, dit-il, je viens pour faire ta volonté» (Hébreux 10:9).

 

Il était de toute éternité auprès de Dieu : Il était Lui-même Dieu, Créateur et Soutien des mondes (Jean 1:1-3 ; Hébreux 1:2, 3 ; Colossiens 1:16, 17) ; et dans sa personne «Dieu a été manifesté en chair» (1 Timothée 3:16). Il «s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes» (Philippiens 2:7).

 

Il est entré dans ce monde comme y entrent les hommes, naissant comme un petit enfant, mais dès avant sa naissance proclamé Fils de Dieu, et annoncé en même temps comme Sauveur, par son nom même de «Jésus»qui signifie «Éternel sauveur» (Luc 1:31, 32, 35 ; Matthieu 1:21). Le Fils de Dieu, venu pour sauver, a vécu une vie d’homme, restant aussi immuablement Dieu que ce qu’il était véritablement homme. C’est le mystère insondable de l’incarnation : Car «personne ne connaît le Fils si ce n’est le Père» (Matthieu 11:27 ; Luc 10:22).

 

En Jésus il y avait enfin sur la terre un homme parfait, sans péché, qui ne vivait que pour accomplir la volonté de Dieu et le glorifier. Dieu a pu proclamer à deux reprises : «Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai trouvé mon plaisir» (Matthieu 3:17 ; 17:5).

 

Seulement, cette vie de perfection dans la puissance du Saint Esprit ne suffisait pas pour apporter aux hommes le salut. Au contraire, sa sainteté mettait en évidence leur impiété. Jésus était «la vraie lumière», celle qui, «venant dans le monde, éclaire tout homme» (Jean 1:9). «Et les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs oeuvres étaient mauvaises» (Jean 3:19). Jésus était en même temps la manifestation de l’amour de Dieu, et les hommes ont répondu à cet amour par la haine. Ils ont rejeté l’envoyé de Dieu. Jésus, pouvait dire à la fin de sa course : «Ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père» (Jean 15:24).

 

Ils ont poussé cette haine jusqu’à clouer sur une croix, pour le faire périr, le saint Fils de Dieu. Ils mettaient ainsi le comble à leur iniquité, prenant sur eux la culpabilité la plus effroyable en s’écriant : «Que son sang soit sur nous et sur nos enfants !» (Matthieu 27:25).

 

Quel espoir y avait-il encore pour l’homme ? Aucun assurément. Eh bien, c’est dans cette extrémité que brille de la façon la plus éclatante la grâce infinie de Dieu et son amour pour le pécheur.

2.2   La croix.

Si le Fils bien-aimé du Père était venu comme homme dans ce monde, ce n’était pas seulement pour y mener une vie parfaite, toute à la gloire de Dieu, mais c’était pour accomplir par sa mort l’oeuvre de notre salut. La rançon qu’aucun homme, déjà condamné pour lui-même, ne pouvait payer pour d’autres, lui pouvait et venait l’acquitter. «Le Fils de l’homme, disait-il en se désignant lui-même sous ce titre, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs» (Matthieu 20:28 ; Marc 10:45).

 

Lui, sans péché, pouvait mourir pour les autres, payer pour leur péché. Il a «participé au sang et à la chair», il a revêtu notre humanité, afin d’opérer, par sa mort, notre délivrance (Hébreux 2:14). «C’est pour cela que je suis venu», disait-il encore (Jean 12:27).

 

Les hommes l’ont mis à mort, et leur culpabilité à cet égard est entière. Mais ils n’ont pu le faire que parce que lui-même s’est laissé saisir et crucifier par eux. «Moi, je laisse (ou je mets) ma vie, disait-il,... Personne ne me l’ôte, mais moi, je la laisse de moi-même ; j’ai le pouvoir de la laisser, et j’ai le pouvoir de la reprendre» (Jean 10:17, 18). Il a «livré son âme en sacrifice pour le péché» (Ésaïe 53:10). Il était la victime volontaire se chargeant lui-même de nos fautes ; «et l’Éternel a fait tomber sur lui l’iniquité de nous tous» (Ésaïe 53:6).

 

La justice de Dieu exigeait que fût subi le châtiment dû à ces péchés que Jésus avait pris sur lui. Et c’est là le point suprême du sacrifice de la croix.

 

Jésus a d’abord souffert les douleurs de l’affreux supplice auquel l’ont soumis les hommes, en même temps que son coeur a été brisé par l’opprobre. Mais infiniment plus terribles encore ont été les souffrances de l’expiation, les souffrances qui lui ont été infligées par Dieu même à cause de nos péchés.

 

2.3   L’expiation.

Durant trois heures les ténèbres ont enveloppé la terre, et dans l’isolement de cette obscurité le Sauveur a subi tout ce que méritaient les péchés dont il s’était volontairement chargé. «Des maux sans nombre m’ont entouré ; mes iniquités m’ont atteint, et je ne puis les regarder ; elles sont plus nombreuses que les cheveux de ma tête, et mon coeur m’a abandonné» , dit-il prophétiquement (Psaume 40:12).

 

Lui, le Saint, le Juste, «était fait péché pour nous» (2 Corinthiens 5:21). Lui, qui comme homme vivait dans la communion continuelle de son Dieu, était abandonné. Son coeur infini subissait en ces trois heures ce qui aurait dû être notre châtiment éternel. Vers la fin des heures de ténèbres retentit son cri de détresse : «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?» (Matthieu 27:46 ; Marc 15:34).

 

Pourquoi ? — pour que des êtres entièrement coupables, sauvés par grâce, puissent être épargnés de l’abandon, c’est à dire la séparation éternelle de Dieu, qui aurait dû être leur juste part.

 

2.4   L’oeuvre accomplie.

Le jugement était exécuté. Celui qui avait pris notre place sous ce jugement avait expié les fautes dont il s’était volontairement chargé et il pouvait proclamer : «C’est accompli» (Jean 19:30). Il entrait dans la mort pour payer entièrement ce que méritait le péché, mais il y entrait en vainqueur : Voici que du corps d’un Christ mort le sang et l’eau jaillirent sous le coup de lance d’un soldat romain (Jean 19:34). C’était le gage d’une oeuvre parfaite : l’eau, emblème de la purification, annonçait que les péchés pouvaient désormais être ôtés ; le sang, signe de l’expiation accomplie, attestait que les exigences de la justice de Dieu étaient satisfaites.

 

Au matin du troisième jour Dieu témoignait de la pleine suffisance du sacrifice de son Fils en le ressuscitant d’entre les morts. Jésus se présenta lui-même, vivant, à ses disciples, leur donnant pendant quarante jours les preuves assurées de sa résurrection (Actes 1:3). Et les témoignages irréfutables de ce fait essentiel abondent (1 Corinthiens 15:3-8).

 

Maintenant Dieu peut faire grâce. Au pécheur perdu il offre le salut gratuit dont Jésus a fait tous les frais à la croix. A l’homme ennemi il fait annoncer le message de paix : «Soyez réconciliés avec Dieu !» (2 Corinthiens 5:20). «Car Christ... est mort pour des impies... Lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous». C’est ainsi que «Dieu constate son amour à lui envers nous» (Romains 5:6 et 8).

 

Un tel amour serait-il méprisé ? L’amour de Dieu qui, pour le salut d’êtres misérables comme nous, a soumis son Fils unique au jugement et à la mort nous laisserait-il indifférent ? «Comment échapperons-nous si nous négligeons un si grand salut ?» (Hébreux 2:3).

3                    LE SALUT PAR LA FOI.

3.1   La grâce offerte.

A qui donc cette grâce est-elle offerte ? — Au pécheur perdu. Au pécheur perdu, donc à tous puisque nous sommes tous pécheurs. «Ceux qui sont en bonne santé n’ont pas besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs à la repentance», dit Jésus (Luc 5:31, 32). Si vous n’êtes pas convaincu de votre culpabilité devant Dieu, si vous n’êtes pas effrayé à la perspective du jugement à venir, vous repoussez vous-même ce message comme s’il n’était pas pour vous. Vous pensez n’en avoir nul besoin. Nous ne pouvons que vous avertir de façon pressante : Votre chemin de propre justice aboutit à la perdition. Placez-vous donc dans la lumière de Dieu pour vous voir tel que vous êtes. Changez de direction, repentez-vous, pendant qu’il en est encore temps.

 

Mais si vous acceptez le verdict de Dieu qui vous déclare «morts dans vos fautes et dans vos péchés» , séparés de lui, la source de la vie, alors écoutez aussi sa proclamation de grâce.

3.2   La foi qui reçoit le don offert.

«Et que faut-il faire, demanderez-vous peut-être, pour obtenir son pardon pour moi-même ?» Que faire ? — Rien. Nous ne pouvons rien faire, mais nous avons à croire. La grâce est un libre don sans contre-partie (Romains 4:3 à 5). «Faire» est le mot de l’homme orgueilleux qui ne veut pas convenir de son incapacité totale, qui voudrait ajouter quelque chose de lui-même à l’oeuvre parfaite de Dieu. «Croire» est par contre le mot de Dieu qui répète inlassablement :

«Crois ! crois seulement !» :

 

— «Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé» (Actes 16:31).

 

— «Si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur et que tu croies dans ton coeur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé. Car du coeur on croit à justice ; et de la bouche on fait confession à salut» (Romains 10:9, 10).

 

— «Qui croit au Fils a la vie éternelle» (Jean 3:36).

 

— «Par lui (Jésus) vous est annoncée la rémission des péchés ; et de tout ce dont vous n’avez pu être justifiés par la loi de Moise, quiconque croit est justifié par lui» (Actes 13:38, 39).

 

— «Nous concluons que l’homme est justifié par la foi, sans oeuvres de loi» (Romains 3:28).

 

— «L’homme n’est pas justifié sur le principe des oeuvres de loi, ni autrement que par la foi en Jésus Christ ; nous aussi, nous avons cru au Christ Jésus, afin que nous fussions justifiés sur le principe de la foi en Christ et non pas sur le principe des oeuvres de loi : parce que sur le principe des oeuvres de loi nulle chair ne sera justifiée» (Galates 2:16).

 

— «Vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; non pas sur le principe des oeuvres, afin que personne ne se glorifie» (Éphésiens 2:8, 9).

 

— «Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ» (Romains 5:1).

 

Jésus lui-même affirme :

— «En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie» (Jean 5:24).

 

— «En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi a la vie éternelle» (Jean 6:47).

 

— «C’est ici la volonté de mon Père : que quiconque discerne le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle» (Jean 6:40).

 

Telle est la simplicité de l’évangile qui est «la puissance de Dieu en salut à quiconque croit» (Romains 1:16).

 

Auriez-vous encore quelques doutes ? Écoutez la conclusion que l’apôtre Jean donne à son évangile : «Ces choses sont écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom» (Jean 20:31) ; et celle qu’il donne à son épître :

 

«Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu» (1 Jean 5:13).

 

Évidemment, croire en Jésus, croire «en son Nom» , ce n’est pas seulement tenir pour vrai qu’il a vécu ici-bas, qu’il est mort sur la croix, et admettre la pensée générale que c’était pour le salut du monde ; c’est mettre en lui toute sa confiance ; c’est saisir pour soi-même ce qu’il est et ce qu’il a fait ; c’est appliquer à sa propre condition de pécheur perdu la valeur de son sacrifice, la vertu de son sang versé.

 

Quel prix ont, pour l’âme assoiffée de pardon, les déclarations si nettes de la Parole concernant l’efficace du sang de Christ :

 

— «Le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché» (1 Jean 1:7).

 

— «Ayant été maintenant justifiés par son sang» (Romains 5:9).

 

— En Jésus Christ, le Bien-aimé, «nous avons la rédemption par son sang, la rémission des fautes selon les richesses de sa grâce» (Éphésiens 1:7).

 

— «Vous avez été rachetés... par le sang précieux de Christ» (1 Pierre 1:18, 19).

 

— «Le sang du Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache, purifiera votre conscience des oeuvres mortes» (Hébreux 9:14).

 

Le sang versé c’est la vie ôtée, c’est la mort. Telle est donc la vertu du sang de Christ, telle est l’efficace de sa mort : par son sang nous sommes purifiés de tout péché, justifiés, rachetés. C’est la part assurée de tous ceux qui croient ; «étant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le Christ Jésus, lequel Dieu a présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang» (Romains 3:24, 25).

 

Puissiez-vous de tout coeur joindre votre voix à l’hymne de tous les rachetés : «A celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang... à lui la gloire et la force aux siècles des siècles !» (Apocalypse 1:5, 6).

4                    LA VIE ÉTERNELLE.

4.1   Une vie nouvelle.

La foi au Seigneur Jésus, «qui a été livré pour nos fautes, et a été ressuscité pour notre justification» (Romains 4:25), nous assure non seulement que nous sommes à l’abri du jugement, que nous ne périrons pas, mais aussi que dès maintenant nous avons la vie éternelle. «Il faut, dit Jésus, que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle» (Jean 3:14 à 16). Le croyant naît à une vie nouvelle. La vie éternelle qu’il reçoit ce n’est pas seulement une existence sans fin, mais c’est la vie divine en lui, et cela déjà présentement.

 

Nicodème, ce chef des Juifs à qui Jésus a fait les déclarations que nous venons de citer, reconnaissait en lui un docteur venu de Dieu. Mais ce n’était pas là l’expression d’une foi réelle ; cette affirmation trahissait la confiance qu’il avait dans son propre jugement. Aussi Jésus lui dit : «En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu» . Puis, devant l’incompréhension de Nicodème, il confirma : «En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu... Il vous faut être nés de nouveau» (Jean 3:2, 3, 5, 7).

4.2   Né de nouveau.

Dieu ne se contente pas en effet d’effacer les péchés commis par notre ancienne nature, que la Parole appelle «la chair», et qui ne peut produire que le mal, mais il nous donne une autre vie, une autre nature. Il y a une nouvelle naissance opérée par la Parole, que symbolise l’eau, et par le Saint Esprit. La Parole de Dieu appliquée à l’âme par l’Esprit de Dieu réveille notre conscience, suscite en nous la foi, nous amène à la repentante, nous fait passer de la mort à la vie, crée en nous un être nouveau : «Vous qui êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la vivante et permanente Parole de Dieu» (1 Pierre 1:23). «Si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création :les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles ; et toutes sont du Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ» (2 Corinthiens 5:17, 18).

 

Celui en qui Dieu a ainsi opéré à salut a désormais d’autres pensées, d’autres aspirations, un autre objet pour ses affections : le Sauveur qui a souffert et qui est mort pour lui. Comme l’affirmait Jésus à Nicodème, cette nouvelle naissance est une nécessité absolue. Le changement intervenu chez celui qui est né de nouveau, manifeste la réalité de sa foi en Christ.

5                    LA FAVEUR DE DIEU : JUSTIFIÉ, ENFANT BIEN-AIMÉ.

Le croyant, lavé de ses péchés, né de nouveau, se trouve désormais dans une position bien assurée. Il est délivré de la culpabilité qui pesait sur lui, mais plus encore, il est positivement justifié, déclaré juste. Par la foi il voit en Dieu un Dieu Sauveur qui, en ressuscitant Christ d’entre les morts, a donné la preuve que l’expiation accomplie à la croix a pleinement satisfait les exigences de sa sainteté. Cette foi du croyant lui est «comptée à justice» , elle le constitue «juste» devant Dieu (Romains 4:22 à 25).

 

Dieu nous identifie avec son Fils : «Celui qui n’a pas connu le péché» (Christ), Dieu «l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui» (2 Corinthiens 5:21). Christ est lui-même notre justice : «Le Christ Jésus... nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption» (1 Corinthiens 1:30).

 

«Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ» (Romains 5:1) , une paix sûre que Dieu nous accorde avec justice. Mieux encore, par Christ, «nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes» (ib. v. 2). Par le sang de Christ nous avons été approchés de Dieu (Éphésiens 2:13), et jusqu’à la plus étroite proximité : Dieu «nous a adoptés pour lui par Jésus Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, à la louange de la gloire de sa grâce dans laquelle il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé» (Éphésiens 1:5 à 7). Il nous a adoptés comme ses enfants. «Il nous a engendrés par la parole de la vérité» (Jacques 1:18). Nous sommes nés de lui : «Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu» (1 Jean 5:1). Venu au milieu de son peuple Israël, Christ n’a pas été reçu ; «mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom ; lesquels sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu» (Jean 1:12, 13). «Vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le Christ Jésus» (Galates 3:26). «Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu... Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu» (1 Jean 3:1, 2).

 

«Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ» (Romains 8:17). Jésus «le chef de notre salut», par qui nous avons été sanctifiés et amenés comme fils à la gloire, n’a pas honte de nous appeler ses frères (Hébreux 2:10, 11). Son premier message à ses disciples après sa résurrection est formel : «Va vers mes frères, dit-il à Marie, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu» (Jean 20:17).

6                    L’ESPRIT DANS LE CROYANT.

6.1   L’esprit d’adoption.

Cette position glorieuse de fils de Dieu a pour conséquence la réception du Saint Esprit : «Parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos coeurs» (Galates 4:6). L’Esprit de Dieu qui habite en nous nous fait entrer dans la pleine liberté de cette relation filiale :

 

«Vous avez reçu l’Esprit d’adoption par lequel nous crions : Abba, Père ! » (Abba, appellation d’enfant — Romains 8:15).

6.2   Le lien.

L’Esprit unit ensemble les croyants à Christ en un seul corps (1 Corinthiens 12:13). Par Christ «nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père par un seul Esprit» (Éphésiens 2:18). Dans le Seigneur nous sommes «édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit» (ib. v. 22).

6.3   L’onction.

Dieu nous a oints de l’Esprit comme d’une huile de consécration pour le servir, pour connaître les choses profondes de Dieu, pour recevoir et communiquer ses pensées (2 Corinthiens 1:21 ; 1 Corinthiens 2:10 à 15 ; 1 Jean 2:20 et 27).

6.4   Le sceau.

«Dieu nous a scellés» (2 Corinthiens 1:22). «Vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse» — «Vous avez été scellés par le Saint Esprit de Dieu pour le jour de la rédemption» (Éphésiens 1:13 ; 4:30). Dieu a mis ainsi son Esprit sur nous comme un sceau, une marque indélébile que nous sommes de Lui et à Lui pour toujours.

6.5   Les arrhes.

Dieu «nous a donné les arrhes de l’Esprit dans nos coeurs». «C’est Dieu qui nous a aussi donné les arrhes de l’Esprit» (2 Corinthiens 1:22 ; 5:5). «Le Saint Esprit de la promesse est les arrhes de notre héritage» (Éphésiens 1:14). Le Saint Esprit est dans nos coeurs à la fois un gage assuré et une anticipation de nos bénédictions futures en gloire.

6.6   La sanctification.

Cette présence du Saint Esprit dans le croyant impose une séparation pratique du mal ; «Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, et que vous avez de Dieu ? Et vous n’êtes pas à vous-mêmes ; car vous avez été achetés à prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps» (1 Corinthiens 6:19, 20).

6.7   La puissance.

Le racheté de Christ a tout naturellement le désir de vivre pour son Maître. Hélas, il ne tarde pas à faire l’expérience qu’il n’a lui-même aucune force pour mener une vie sainte et pure :

 

Le bien qu’il veut, il ne le pratique pas ; le mal qu’il ne veut pas, il le fait (Romains 7:19). Il y a en lui un homme nouveau, né de Dieu, qui ne pèche pas (1 Jean 5:18) ; mais subsiste aussi en lui la nature pécheresse, «le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses» (Éphésiens 4:22). Il doit apprendre par l’expérience et par l’enseignement de la Parole :

 

— qu’en lui, c’est à dire en sa chair, il n’habite point de bien ;

 

— qu’en lui, habite encore le péché, distinct de l’homme renouvelé ;

 

— qu’en lui, il n’y a point de force pour réprimer cette vieille nature. (Romains 7:14 à 23).

 

Et lorsque, ayant réalisé son incapacité complète, il est enfin amené à implorer du secours (Romains 7:24), il apprend que ce qui lui était impossible, Dieu l’a fait pour lui : Cette vieille nature qui fait tant souffrir le nouvel homme, et dont il ne peut se débarrasser, Dieu l’a mise à mort à la croix avec Christ (Romains 6:5, 6 ; Galates 2:20). Dieu le dit, le chrétien n’a qu’à le croire. Il n’a plus qu’à tenir son vieux «moi» à la place que Dieu lui a donnée, c’est à dire dans la mort.

 

Comme il n’a lui-même aucune force pour le faire, Dieu a mis à sa disposition une puissance victorieuse : l’Esprit Saint qu’Il lui a donné et qui habite en lui : «Si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez» (Romains 8:13). «Marchez par l’Esprit et vous n’accomplirez point la convoitise de la chair» (Galates 5:16). Dieu nous affranchit ainsi de la puissance du péché, après nous avoir délivrés de la condamnation encourue pour nos péchés.

 

7                    L’INTERCESSION DE CHRIST.

D’autre part, dans la gloire où il est entré, notre Seigneur Jésus Christ poursuit en faveur des siens son activité inlassable.

 

«Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu,... intercède pour nous» (Romains 8:34). Il remplit là le double office de souverain sacrificateur et d’avocat.

7.1   Le Sacrificateur.

«Ayant un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, tenons ferme notre confession ; car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse sympathiser à nos infirmités, mais nous en avons un qui a été tenté en toutes choses comme nous, à part le péché» — «Il peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder pour eux. Car un tel souverain sacrificateur nous convenait, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé plus haut que les cieux» — «Car le Christ... est entré... dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la face de Dieu» (Hébreux 4:14 et 15 ; 7:25 et 26 ; 9:24).

 

Jésus, notre souverain sacrificateur, s’emploie à ce que, par son puissant secours, notre conduite ici-bas soit, malgré notre faiblesse, en harmonie avec la position parfaite que son oeuvre nous a acquise devant Dieu. C’est le salut journalier dans notre marche que nous trouvons ainsi auprès de lui.

7.2   L’Avocat.

«Le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché» — «Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité» — «Si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; et lui est la propitiation pour nos péchés» (1 Jean 1:7, 9 ; 2:1, 2).

 

Nous avons de la part de Dieu toutes les ressources pour vivre séparés du mal et marcher comme Jésus a marché. Mais si, par négligence, nous tombons dans quelque faute, si nous péchons, notre communion avec le Père et avec son Fils Jésus Christ se trouve interrompue. Toujours enfant de Dieu, car ce titre ne peut nous être ôté, mais enfant désobéissant, nous ne jouissons plus de l’heureuse liberté dans laquelle nous nous trouvions avec Dieu.

 

Jésus Christ, comme un avocat, prend alors notre cause en main : il réveille notre conscience par la Parole, nous éclaire sur notre état, nous pousse à la repentance, nous amène à la confession de nos fautes, et rend à notre âme troublée la jouissance paisible et bénie de nos relations filiales avec Dieu ; et tout cela en vertu de l’oeuvre par laquelle il nous a, une fois pour toutes, constitués justes. II nous délivre ainsi des conséquences actuelles de nos défaillances.

8                    LE SALUT FINAL.

Nous avons devant nous, croyants, une dernière délivrance : Des cieux «nous attendons le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur, qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses» (Philippiens 3:20, 21). Comme le présentent plusieurs passages des Écritures, nous possédons, dès maintenant, par la foi, le salut de notre âme (1 Pierre 1:9) ; mais à la croix a été payé le rachat de notre être entier, et nous attendons la délivrance, la rédemption de notre corps (Romains 8:23, 24). Nous allons être ravis loin de cette terre de misère et de combat, dans les demeures éternelles, revêtus de corps dignes de ce séjour de gloire. Là «n’entrera aucune chose souillée, ni ce qui fait une abomination et un mensonge ; mais seulement ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau» (Apocalypse 21:27). C’est le grand salut final. Nous serons délivrés de la présence même du péché. Nous serons semblables à notre Sauveur lui-même, et tous ensemble pour toujours avec Lui.

 

C’est là l’espérance du chrétien, sa consolation dans les jours de deuil. Quand les croyants s’endorment en Jésus, leur corps retourne pour un temps à la poussière, mais leur esprit entre dans le repos auprès de leur Sauveur. «Absents du corps», ils sont «présents avec le Seigneur» (2 Corinthiens 5:8). L’apôtre Paul estimait que «déloger et être avec Christ, cela est de beaucoup meilleur «(Philippiens 1:23). C’est la félicité que Jésus sur la croix assurait au brigand repentant : «En vérité, je te dis : Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis» (Luc 23:43).

 

Mais cet état bienheureux n’est qu’une attente de bénédictions plus élevées encore. Bientôt va s’accomplir la promesse du Seigneur : «Je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi» (Jean 14:3). La Parole nous précise comment va se dérouler cette prochaine venue de Jésus pour enlever les siens :

 

«Le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement ; puis nous les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur» (1 Thessaloniciens 4:16, 17).

 

Cet événement est tout proche : «Voici, je viens bientôt» nous répète Jésus (Apocalypse 22:7, 12, 20). Soyons donc nous-mêmes semblables à des serviteurs qui attendent leur Maître (Luc 12:35 à 40). Appliquons-nous à être constamment tels qu’il désire nous trouver à sa venue.

 

Voici, Il vient, Celui qui nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, qui a porté nos péchés en son corps sur la croix et nous a délivrés des tourments éternels au prix de ses souffrances, Celui que notre foi a saisi comme un parfait Sauveur, Celui en qui nous avons la vie éternelle, qui nous a approchés de Dieu comme de bien-aimés enfants, Celui dont l’élévation dans la gloire nous a valu l’envoi de l’Esprit dans nos coeurs, Celui qui prend soin de nous tout le long du chemin comme un Berger à qui son troupeau est cher.

 

Regardons ensemble en haut, nous tous ses rachetés, qui formons son Église, son épouse pour l’éternité, et disons d’un même coeur : «Amen ; viens, Seigneur Jésus !» (Apocalypse 22:17, 20).